Benjamin Franklin

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Benjamin Franklin USA

(17 Janvier 1706 à 17 Avril 1790)

Il participe à la rédaction de la déclaration d’indépendance des États-Unis, dont il est un des signataires, ce qui fait de lui l’un des Pères fondateurs des États-Unis. Pendant la révolution américaine, il négocie en France en tant que diplomate non seulement le traité d’alliance avec les Français, mais aussi le traité de Paris. Délégué de la Convention de Philadelphie, il participe à l’élaboration de la Constitution des États-Unis.

Fils d’un marchand de suif et de chandelles, Benjamin Franklin mène une carrière d’imprimeur, avant de se retirer du milieu des affaires à l’âge de 42 ans pour entrer en politique. Son ascension sociale — rapportée à travers les nombreuses éditions de son autobiographie — restera longtemps un exemple de réussite par le travail et la discipline.

Corédacteur avec Thomas Jefferson et signataire de la Déclaration d’indépendance des États-Unis de 1776, il est l’un des « pères fondateurs des États-Unis ». Le Congrès de l’indépendance le nomme Maître Général des Postes, le charge de faire imprimer timbres et billets (Continental currency dollar), de fabriquer de la poudre à canon tout en veillant à l’organisation militaire. Puis, comprenant l’urgence d’un soutien militaire, il le nomme premier ambassadeur en France. Cette ultime et cruciale ambassade du vieux diplomate roué et chenu en a fait en son temps, de fin 1776 à 1785, le plus célèbre et adulé des Américains auprès d’un public français conquis par l’idée de liberté. Elle est couronnée de succès, car elle convainc d’abord le ministre  Vergennes de renforcer un soutien d’armement et de mercenaires toujours discret, de prêter deux millions de livres, puis en 1780 de donner un véritable appui financier, maritime et terrestre à l’armée américaine et permettre la victoire définitive entre 1781 et 1783 de l’alliance franco-américaine. En découle la création en 1787 de l’État fédéral des États-Unis, présidé par l’officier virginien George Washington, vieil ami de Benjamin Franklin.

Son nom a été donné au Franklin Institut de Pennsylvanie, l’un des plus vieux et prestigieux organismes associatifs américains dévoués à la recherche scientifique.

Ses œuvres :

À partir de 1732, il publie un almanach sous le pseudonyme de Richard Saunders (un astrologue britannique) qui devient simplement le bonhomme Richard ou le pauvre Richard. Il continuera à le publier annuellement durant vingt-cinq ans, sous le titre L’Almanach du Bonhomme Richard (Poor Richard’s Almanack). Franklin publie sous ce pseudonyme des proverbes, des adages et des conseils. Ils sont choisis et souvent adaptés par ses soins :

  • « Il n’y a pas de petits ennemis »
  • « Une seule pomme pourrie gâte ses voisines du panier »
  • « Chat ganté n’attrape pas de souris »
  • « L’école de l’expérience coûte cher, mais les sots n’en connaissent pas d’autres »
  • « Un œuf aujourd’hui vaut mieux qu’une poule demain »

Il apprend aussi plusieurs langues étrangères parmi lesquelles le français, l’allemand, l’espagnol et l’italien. Cet almanach était aussi un recueil de maximes et de textes vantant les progrès de l’industrie et donnant des conseils économiques. La première édition se vend à 10 000 exemplaires.

Il écrit aussi :

  • Mémoires et Œuvres complètes en dix volumes.
  • Augustin-Charles Renouard, Franklin : 1706-1790, dans Les bienfaiteurs de l’Humanité : Études biographiques, Paris : Librairie Paul Ducrocq, 1878, pp.19-59
  • André Maurois, Franklin, la vie d’un optimiste, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1946, 80 pages. Dessin H. Simon.
  • Benjamin Franklin. Un Américain à Paris (1776-1785), Paris-Musées, 2007. Catalogue d’une exposition du musée Carnavalet.
  • Jacques Ahrweiler, Benjamin Franklin, premier savant américain, collection savants du monde entier, éditions Seghers, Paris, 1965, 190 pages.
  • Axel Poniatowski et Cécile MaisonneuveBenjamin Franklin, Paris, Le Grand Livre du Mois, , 348 p. (ISBN 978-2-286-04115-1, notice BnF no FRBNF41248150)
  • Tugdual de Langlais, L’armateur préféré de Beaumarchais Jean Peltier Dudoyer, de Nantes à l’Isle de France, Éd. Coiffard, 2015, 340 p. (ISBN 9782919339280).
  • Correspondance de Benjamin Franklin, Tome 1, 1757-1775 [archive] sur Gallica.
  • La science du bonhomme Richard et Conseils pour faire fortune [archive] sur Gallica (Poor Richard’s Almanack, 1732-1758)
  • Mélanges de morale, d’économie et de politique, extraits des ouvrages de Benjamin Franklin [archive] sur Gallica, par Charles Renouard, 1826.
  • Moi, Benjamin Franklin – Citoyen Du Monde, Homme Des Lumières (The Autobiography of Benjamin Franklin, 1793) Dunod, 2006
  • L’Art de choisir sa maîtresse et autres conseils indispensables, trad. Marie Dupin, Éd. Finitude, 2011 – (ISBN 978-2-912667-95-3)
  • Benjamin Franklin, naissance d’une nation, choix de lettres par Gérald Stehr, TriArtis Éditions, mai 2013 – (ISBN 978-2-916724-49-2)

Le , Benjamin Franklin est élevé au rang de « grand maître de la grande loge maçonnique de Pennsylvanie ».

L’homme de science :

À côté de ses activités d’imprimeur, d’homme politique et de diplomate, Benjamin Franklin conduit après 1750 un grand nombre d’activités scientifiques dont les résultats participent de sa renommée en Europe.

Le souci des autres citoyens au sein des associations philadelphiennes a permis d’accroître son attention sur les transports, la sécurité civile, notamment la lutte contre l’incendie et les catastrophes naturelles. Le pompier bénévole Franklin qui porte seau et couverture, a été étonné par l’embrasement violent qui faisait disparaître les granges et maisons paysannes touchées par la foudre au voisinage de Philadelphie. L’eau pompée et transportée au seau, les couvertures tendues pour récupérer, sans dommages, bien matériel et personnes piégées aux étages n’étaient d’aucune utilité.

Il est particulièrement célèbre pour ses travaux dans le domaine de l’électricité, notamment ses expériences sur l’électricité dans les nuages et son explication de la foudre. En 1750, il rédige le protocole d’une expérience célèbre avec un cerf-volant. Afin de prouver à ses contradicteurs de la Royal Society que les éclairs étaient de simples décharges de nature électrique, il propose de faire voler un cerf-volant dans le passage de nuage orageux. La corde du cerf-volant une fois humidifiée sera mise à distance d’une clef métallique, ainsi devront être libérées des étincelles.

Ces recherches conduisent à l’invention du paratonnerre, dont les premiers exemplaires sont installés sur sa maison, sur l’Independence Hall ainsi que sur l’académie de Philadelphie. Aux recherches sur la nature de l’électricité, on doit par exemple des termes aussi courants que « batterie », « positif », « négatif », « charge », « condenseur (condensateur) », etc.

Ses autres citations :

  •  » Quand il y a mariage sans amour, il y a amour sans mariage.”
  •  » Trois personnes peuvent garder un secret – si deux d’entre elles sont mortes.”
  •  » Il y a bien des manières de ne pas réussir, mais la plus sûre est de ne jamais prendre de risques.”
  •  » Si un homme vide sa bourse dans sa tête, personne ne peut la lui prendre. Un investissement dans le savoir paie toujours les meilleurs intérêts.”
  •  » C’est quand le puits est à sec que nous découvrons toute la valeur de l’eau.”

Citations choisies




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