Jiddu Krishnamurti

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Jiddu Krishnamurti

Jiddu Krishnamurti Angleterre  Inde 

(12 Mai 1895 à 17 février 1986)

est un penseur philosophe indien promouvant une éducation alternative. Apparue au sein de la théosophie et de la contreculture des années 1960, sa pensée exerça une influence notable sur des auteurs et des personnalités de différentes disciplines.

D’abord présenté dès son adolescence par la société théosophique de l’époque comme un messie potentiel, il a opéré un revirement un peu plus tard pour développer une thèse radicalement opposée, reposant principalement sur l’idée qu’une transformation de l’humain ne peut se faire qu’en se libérant de toute autorité. Sa conviction était qu’un tel changement devait passer par une transformation de ce qu’il appelait le « vieux cerveau conditionné de l’homme » (« mutation de la psyché ») afin d’accéder à une liberté que ni les religions, ni l’athéisme, ni les idéologies politiques ne seraient capables de produire, puisque, selon lui, ces formes de pensée ne font que perpétuer les conditionnements.

 

Ses œuvres :

Ses œuvres sont nombreuses et vous les trouverez sur Wikipédia. Parmi le plus célèbres voici une liste :

 

  • Se libérer du connu

  • Le livre de la méditation et de la vie

  • L’Éveil de l’intelligence

  • De l’amour et de la solitude

  • La Première et Dernière Liberté

  • La Révolution du silence

  • Renaître chaque jour

  • À propos de Dieu

  • Les Limites de la pensée 

Ses atouts :

  • Il commence à évoquer un thème qui devait revenir fréquemment dans ses conférences, celui de la « véritable méditation », dont le sens est différent de celui qui était acquis à cette époque. De la même façon, il critique fréquemment la division faite entre le conscient et l’inconscient.

    À partir de 1950, il vit en partie à Paris, et rencontre Léon de Vidas qui possédait une propriété à Cuzorn, en Lot-et-Garonne, où il séjourne et rédige une partie de Commentaires sur la vie, sur le conseil d’Aldous Huxley. S’ajoute alors, à ses discours sur l’introspection méditative, des critiques acerbes des structures de la société. En 1953 son premier ouvrage est publié par un éditeur important et non spécialisé en spiritualité.

    Krishnamurti se plaignait fréquemment autant de la vénération dont il était l’objet en Inde que de l’approbation molle et inactive de ses auditoires occidentaux. Il mentionne un cas de conférence durant laquelle il se réjouit d’avoir entendu un désaccord de la part de son public, indiquant qu’ils commençaient à penser par eux-mêmes.

    En Inde, sa popularité est très importante, il rencontre plusieurs autres figures notables de la spiritualité telles que Ramana Maharshi, Mâ Ananda Moyî et Vimala Thakar. En 1956, il rencontre également Tenzin Gyatso, le 14e dalaï-lama, avec qui il a une relation de respect mutuel. Le 14e dalaï-lama qui se rendait en Inde à l’occasion du 2 500e anniversaire du parinirvana du bouddha Siddhartha Gautama, du  à , avait entendu parler de Krishnamurti par Apa Pant qui l’accompagnait. Le dalaï-lama avait demandé à le rencontrer en décembre à Chennai (Madras) quand il avait appris qu’il se trouvait à Vasanta Vihar ; Apa Pant décrit la rencontre. Sa visite à la Société théosophique de Chennai lui fait une forte impression, en raison de l’ouverture de ce mouvement aux principales religions du monde4.

    En 1960, il rencontre le physicien David Bohm dont les vues lui semblent proches des siennes. Les deux hommes deviennent rapidement amis et enregistrent un certain nombre de dialogues qui se déroulent sur une vingtaine d’années.

    En 1980, il réaffirme les grandes lignes de sa philosophie dans une déclaration écrite connue sous le nom « le cœur des enseignements ». Au même moment, il affirme à son entourage que l’expérience intérieure, le « processus », qu’il décrivait les premières années, avait pris une force nouvelle, que ce mouvement intérieur aurait atteint la « source de toute énergie » et qu’il ne restait en lui qu’« espace incroyable et une immense beauté »

À l’âge de 90 ans, il s’adresse aux Nations unies sur le sujet de la paix et de la conscience, et reçoit la Médaille de l’ONU pour l’année 1984.

Son dernier entretien public a lieu à Madras, en Inde, en janvier 1986, un mois avant son décès à Ojai, en Californie. S’étant préparé à sa mort, il demande que personne ne soit désigné ou ne se désigne comme son représentant, interprète ou porte-parole. Au cours d’une des dernières réunions avec son entourage, il aurait également demandé que « ses résidences ne deviennent pas des lieux de pèlerinage et qu’aucun culte ne soit développé autour de sa personne ». Il meurt en , quelques semaines après qu’un cancer du pancréas lui est diagnostiqué.

La pensée de Krishnamurti est, selon lui, résumée dans son texte de 1980 « Le cœur des enseignements ». Il se fonde sur sa citation de 1929, selon laquelle « La Vérité est un pays sans chemins ». L’acquisition de cette « vérité » (qu’il appelait aussi « l’art de voir ») ne peut, selon lui, se faire au travers d’aucune organisation, aucun credo, aucun dogme, prêtre ou rituel, ni aucune philosophie ou technique psychologique. Elle serait mieux connue par le miroir des relations et l’observation du contenu de son propre esprit.

Ses autres citations :

  • L’éducation consiste à comprendre l’enfant tel qu’il est, sans lui imposer l’image de ce que nous pensons qu’il devrait être.
  • Pourquoi le sexe occupe t-il tant notre esprit ? Parce qu’il est l’échappatoire suprême. C’est la voie ultime vers l’oubli de soi absolu.
  • La vie quotidienne, si elle est sans compréhension, vous poussera à passer à côté de l’amour, de la beauté, de la mort.
  • Range le livre, la description, la tradition, l’autorité, et prend la route pour découvrir toi-même.
  • La mort n’est pas une chose horrible, une chose à éviter, à différer, mais plutôt une compagne de chaque jour. De cette perception naît alors un sens extraordinaire de l’immensité.
  • C’est parce que nous sommes si desséchés nous-mêmes, si vides et sans amour que nous avons permis aux gouvernements de s’emparer de l’éducation de nos enfants et de la direction de nos vies.
  • La peur bloque la compréhension intelligente de la vie.
  • Quand l’esprit ne résiste plus, qu’il ne fuit ni ne blâme ce qui est, mais se contente d’être conscient avec passivité, il s’aperçoit que, dans cette passivité même, vient une transformation.
  • L’esprit mûri ignore la comparaison, la mesure.
  • Sans méditation, on est comme aveugle dans un monde d’une grande beauté, plein de lumières et de couleurs.
  • L’ignorant n’est pas celui qui manque d’érudition mais celui qui ne se connaît pas lui-même.
  • Ce que je vous demande, c’est d’ouvrir votre esprit, non de croire.
  • Dans l’amour véritable, il n’y a pas de place pour les divisions du temps, de la pensée, et de toutes les complexités de la vie, ni pour toutes les misères, les confusions, l’incertitude, les jalousies et les angoisses humaines.
  • Nous cherchons toujours à jeter un pont entre ce qui est et ce qui devrait être ; et par là donnons naissance à un état de contradiction et de conflit où se perdent toutes les énergies.
  • Les relations sont sûrement le miroir dans lequel on se découvre soi-même.
  • La méditation est l’art majeur de l’être humain.
  • Entre deux solutions, opte toujours pour la plus généreuse.
  • Il existe une efficience basée sur l’amour, qui va bien plus loin et qui est beaucoup plus grande que l’efficience de l’ambition.
  • La floraison de l’amour est méditation.
  • L’art de voir est la seule vérité.
  • Chercher la vérité c’est passer de la vitrine d’une boutique à une autre.
  • Le premier pas est le dernier pas.
  • Il est bon de naître dans une religion mais pas d’y mourir.
  • Ne laissez pas les mots penser à votre place. Ayez une parole habitée.

Citations choisies




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